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le pressant dans ses bras paternels. Le marquis nourrissait l’idée que dans ce premier instant de vivacité, Léonardo avait sans doute pris la maison de quelqu’ami pour refuge. Mais lorsqu’il l’eut fait chercher partout, sans qu’on pût le trouver, il tomba dans le découragement, et, pressant contre son cœur le seul être qui lui restait, il chercha à se sauver du désespoir, en concentrant sur sa fille tout ce qui pouvait encore l’attacher à l’existence.

Victoria, ainsi devenue la seule idole et la consolation du marquis, était maîtresse absolue dans le palais. Chacune de ses paroles était une loi ; et contester ses désirs en la moindre chose, devenait un sacrilège : avant l’égarement de sa mère, il avait toujours été difficile de lui faire le