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de ses enfans, et la conduisit loin de Venise, le lieu de sa naissance.

Peindre l’horreur qu’éprouva Loredani, à la découverte de la perfidie de ceux que son noble cœur aimait et estimait ; de sa femme qu’il avait adorée uniquement… de l’hôte qu’il avait reçu d’une manière si aimable et en qui il avait placé toute sa confiance entière, serait la chose impossible. Il se voyait abandonné ; il était humilié, désespéré de la conduite de celle à qui ses enfans devaient le jour ; seul pour leur continuer les soins qu’ils avaient reçus jusqu’alors d’une mère, naguère vertueuse et maintenant perdue ! Le marquis, cependant, appela à son aide cette glorieuse énergie dont les grandes âmes sont susceptibles ; mais une autre épreuve de