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paraissait vouloir l’arrêter, il fit le serment (en cet instant il pouvait être sincère) que tant qu’il vivrait, il ne cesserait d’adorer celle qui avait tout sacrifié pour le rendre heureux.

— Et mes enfans… mes enfans ! disait Laurina d’un accent déchiré.

— Puissent-ils appeler les malédictions du ciel sur moi, reprenait Adolphe ; puissent ces enfans chéris, me punir, si jamais je deviens parjure envers toi, ô la plus idolâtrée des femmes.

Mais quittons ce sujet douloureux qui montre tant de faiblesse d’un côté, et de perversité de l’autre. Le triomphe du séducteur fut complet : il enleva sa victime à sa gloire passée… Il l’arracha de sa maison, des bras de son époux, des caresses