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efforts pour se dégager du comte, qui s’était emparé de ses mains en tombant à genoux. Mais n’avait-elle pas déjà souffert qu’un autre homme que son époux occupât ses pensées ? Écouter une seule minute l’aveu d’une passion criminelle qu’elle avait inspirée, n’était-ce point le premier pas que la malheureuse Laurina faisait dans la carrière du vice ? reculer alors devenait d’une difficulté qui eût exigé une énergie incompatible avec la faiblesse qu’elle venait de montrer… Enfin, inspirée d’une résolution subite, et sentant fortement l’indécence de sa situation, elle s’arracha des bras du séducteur Adolphe, et fuyant sa présence, elle chercha à calmer son agitation dans la solitude de son appartement.