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dans laquelle elle se trouvait à l’abri de la séduction, qui donnât une irritation plus grande à ses désirs coupables, et ajoutât un degré violent à sa passion, c’est ce qu’on ne saurait dire ; ce qu’il y a de certain, c’est que quantité de femmes plus exactement belles que la marquise, avaient été séduites, obtenues et abandonnées par lui ; c’est pourquoi ce ne pouvait être sa personne, quelque charmante qu’elle fut, qui le subjugât ; et quant aux vertus de son âme, quoique faites pour ajouter de la gloire à sa conquête, Adolphe y mettait peu de prix. Comment donc, ayant mille raisons d’éviter sa présence, s’avouait-il, dans l’extravagance de sa passion, l’ascendant inconcevable qu’elle avait obtenu sur son insensibilité