Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.

mieux que de rencontrer des difficultés et de l’opposition : c’était ce qu’il cherchait depuis long-tems et ce qui donnait un stimulant à ses dangereux caprices. Tandis qu’il contemplait les attraits de la femme fidèle et son attachement sincère à un époux, il se promettait, dans l’odieux de son cœur, d’en faire la conquête aux dépens de tous les sacrifices.

Il y avait près de trois mois qu’il était chez le marquis, lorsqu’une mélancolie profonde (occasionnée en partie par le spectacle d’un bonheur qu’il ne pouvait détruire, et par des sensations qui lui avaient été étrangères jusqu’alors), parut prendre possession de lui. Que ce fût la conviction de la vertu sans tache de Laurina, ou la haute sphère