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seul, et entra dans un petit salon, où se jettant sur un sopha, près d’une croisée ouverte, elle jouit tranquillement de la fraîcheur du soir. Il n’y avait pas long-tems qu’elle était ainsi, lorsque Bérenza ne pouvant supporter son absence, vint la trouver. La voyant couchée sur le sopha, il la crut endormie, et fermant doucement la porte, il s’approcha d’elle. Une idée vint à l’instant frapper Victoria : ce fut de profiter de la circonstance et de la méprise du comte. Elle ferma les yeux et affecta un véritable sommeil. Le comte s’en approcha davantage, et après l’avoir examinée pendant quelques minutes, il s’assit à son côté.

« Ô Victoria ! ma bien-aimée, aurais-tu du chagrin ? ah ! puissé-je en