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vât du penchant pour lui. Elle rechercha sa protection, parce qu’elle ne savait où en trouver. Elle vint chez lui, parce qu’elle ne connaissait nulle part de refuge ni d’ami. Si toute autre femme eût reçu des soins aussi tendres, aussi délicats que Bérenza lui en avait témoignés, elle en eût éprouvé le plus vif enthousiasme, tandis que Victoria était à peine émue. Elle ne fit aucune réflexion à ce sujet, qui ne se reportât sur elle-même, et ne vit que la nécessité de répondre politiquement à son amour ardent et sincère, mais dont au fond elle ne partageait rien. La trempe d’esprit de Bérenza était portée à la mélancolie ; il était sérieux et réfléchissait, quoiqu’il parût gai et insouciant en société : Victoria crut de-