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sentiment ; rien ne faisait éprouver la moindre vibration à son cœur : ni la reconnaissance, ni l’amitié, ne lui étaient connues ; capable d’infliger une peine, sans remords, la vengeance la plus amère suivait toute atteinte portée à sa personne ; les passions barbares remplissaient son sein, et pour les satisfaire, il n’était pas de moyen, de crimes qu’elle n’eût mis en pratique. Malheureuse fille ! le ciel te créa dans sa colère, et ton éducation corrompue acheva d’anéantir ce qui pouvait être laissé de bon dans ton âme !

Bérenza, comme nous l’avons remarqué plus loin, était le seul homme qui lui eût montré des attentions particulières ; par conséquent, il était naturel qu’elle éprou-