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de ces soupçons qu’il montre dans son attachement pour moi. Cependant il convient, pour mes plans à venir, encore vagues et indéfinis dans ma tête, que Bérenza n’éprouve pas la plus petite contrainte à mon égard. Je vais donc me conformer à la délicatesse fastidieuse de ses idées, et agir adroitement avec un homme si ridiculement soupçonneux.

Ainsi raisonna Victoria, dans la fausseté et la subtilité de son esprit. Il n’était que trop vrai qu’elle n’aimait pas le scrupuleux Bérenza. Elle était incapable d’aimer un pareil homme. Son caractère ne pouvait s’accorder avec un sentiment aussi doux et aussi pur que celui de l’amour véritable. Le cœur de cette fille, étranger aux nobles passions