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« Comment donc, s’écria-t-elle, quand sa tête fut posée sur son oreiller, Bérenza doute-t-il de mon attachement, et serait-ce cette idée qui donnerait lieu à la conduite qu’il tient avec moi ». Puis elle en vint à examiner son cœur à ce sujet. « Mais en effet, je ne sais si je l’aime ; je ne puis trop me définir là-dessus, ni ne comprends bien ce que c’est que l’amour. Ce qu’il y a de certain, c’est que je le préfère à tous les hommes que j’ai vus jusqu’ici. Il me semble parfait en tout ; et si la mort venait à me l’enlever, je crois que j’en aurais une véritable douleur. Les sensations qui me portent vers lui, n’ont rien d’ardent, il est vrai ; je n’éprouve ni cette opression de cœur, ni ce mal aise, ni ne suis atteinte