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naître aussi pleinement que moi. Ma maîtresse doit m’appartenir également de cœur et de pensée, n’avoir d’autre ambition que celle de conserver mon amour. Les hommes peuvent soupirer pour elle, mais sans oser l’approcher. Il lui convient aussi, quand sa beauté les attire, qu’une dignité suffisante les repousse. Si elle oublie un seul instant ce qu’elle se doit, je la rejette pour jamais de mon sein ; et si, ajouta-t-il avec plus de force, il arrive qu’elle manque à son honneur, alors… oh ! alors, son sang peut seul laver l’outrage… Victoria ! (il saisit sa main) m’entendez-vous… ? avez-vous le courage, la fermeté suffisante pour devenir l’amie, la maîtresse de Bérenza ?

Victoria le regarda avec une douce