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pouvoir de Mathilde de me détacher de vous. Je l’ai connue, il est vrai ; elle a été la compagne de mes heures perdues, mais jamais ma maîtresse en titre, encore moins l’amie avouée de Bérenza. Non, parce qu’il ne suffit pas que ma maîtresse soit admirée, mais il faut encore qu’on puisse m’envier sa possession. La femme que Bérenza peut aimer, doit être supérieure à tout son sexe : je ne lui veux rien des caprices d’une coquette, des dédains fastidieux d’une prude, ni de la simplicité d’une idiote. Elle doit abonder en grâces de l’esprit aussi bien qu’en celles du corps ; car je ne fais aucun cas d’une femme qui ne cède à mes embrassemens qu’une forme insipide, plaisir que le rustre le plus grossier dans la nature, peut con-