Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/211

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rieux le matin ; puis, apercevant quelque chose de fin dans son air, elle dit : — Permettez, Bérenza, si la question n’est pas indiscrète, que je m’informe de la raison qui vous a fait mettre tant de mystère à me reconnaître et à me conduire ici, tandis qu’à présent vous me menez sans crainte dans la société ?

— Ô femme ! femme curieuse, dit le comte en riant ; eh bien, Victoria, je vais vous le dire. Frédéric Alvarès, un de mes amis, et Espagnol de haut rang, avait une maîtresse nommée Mathilde Strozzi, Florentine de naissance. Il l’aimait passionnément, et me pressait souvent de me laisser présenter à elle ; mais ayant d’autres engagemens, je refusai toujours.

Enfin, un jour, il réussit à me