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blement agréable. Il ne lui vint pas une fois dans l’idée que cette envie avait pour objet son compagnon. Bérenza était, sans exagérer, le cavalier le plus accompli de Venise, le phénix des grâces et de l’élégance ; ses opinions, son goût, son approbation formaient l’empire de la mode ; car, quoique personne ne se montrât capable de le connaître ni de l’apprécier, on ne le regardait pas moins comme le plus agréable et le plus séduisant des hommes. Sa société était généralement recherchée par les femmes, qui lui pardonnaient sa gravité et la grande supériorité de son jugement ; son cœur n’était pas celui d’un libertin, si toutefois un libertin a un cœur. Il ne s’extasiait pas devant l’exacte proportion d’une