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était bien aise de se livrer sans distraction à ses pensées ; le plaisir avait tellement pris possession de sa personne, que ses mains tremblantes conservaient à peine la force de la déshabiller. Elle fut aussi fort long-temps à s’endormir, après être entrée dans un lit élégant qui avait la forme d’un dôme, était garni de draperies en velours et satin blanc, ornées de franges d’or, et où le tourbillon de ses pensées la suivit. Bercée par les songes les plus brillans et les plus fantastiques, elle s’endormit ensuite pour tout le reste de la nuit.

Bérenza s’était également livré au repos ; mais son esprit sensé, quoique charmé d’avoir trouvé un bien désiré, n’avait rien qui tînt de l’agitation ni du délire. Les images qui l’occupaient étaient dégagées