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que son poulx battait avec une grande inégalité. — Vous avez donc fait un exercice immodéré aujourd’hui, belle Victoria ? dites, est-ce vrai ? Victoria sourit, et Bérenza apprit avec peine qu’il y avait plus de vingt-quatre heures qu’elle n’avait pris de nourriture. Il lui ordonna aussitôt de se taire, jusqu’à ce que la nature eût pris assez de force, et la colation qu’il venait de demander arriva aussitôt. Il la pria alors tendrement de manger, et ne répondit qu’après qu’elle se fût suffisamment rafraîchie, aux interrogations pressantes qu’elle lui fit sur la cause véritable de son départ de Montebello.

Quand il lui eut raconté la chose, et la croyance où il était d’avoir agi d’après ses désirs formels, rien n’excéda la fureur qu’elle ressentit de la