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corruption de ses principes. Quoiqu’enchanté que le hasard eût placé sur son chemin la jeune personne qu’il admirait et aimait, cependant le comte, dont l’âme était délicate, éprouva une sensation pénible à l’aveu de sentimens si libres ; mais il blâmait encore plus les auteurs de ce mal, la mère, qui les avait corrompus par son exemple, et le scélérat qui avait perdu la mère par ses séductions perfides. Bérenza se promit bien de restreindre et corriger les dispositions funestes du caractère de Victoria ; car quoique voluptueux, ce seigneur possédait une âme noble, vertueuse et philosophique.

Il s’assit auprès de Victoria, et lui prenant la main avec douceur, il s’apperçut qu’elle était brûlante,