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pagné… ô bonheur !… d’une voix rauque qui chantait un air en vogue parmi les gondoliers. Victoria fut promptement sur pied : elle regarda le canal et vit effectivement s’approcher une gondole qui n’avait qu’un seul rameur et qui côtoyait tranquillement le lac.

— Ah ! s’écria-t-elle, faut-il que ma destinée repose sur cet être insouciant ! qu’il approche lentement, tandis que je brûle d’impatience !

Sans accélérer davantage sa marche, le gondolier s’approcha par degrés. Victoria lui fit signe d’avancer plus vite. — Où vas-tu, mon ami, lui demanda-t elle ?

— À Venise.

— Le cœur de Victoria battit de plaisir.