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citant, à chaque pas qu’elle faisait, qui l’éloignait de plus en plus de la signora, et la raprochait de Venise.

Le soleil était couché depuis une heure. Victoria qui avait marché, ou plutôt couru sans perdre haleine, dès l’instant ou elle n’avait plus apperçu Catau, croyait toujours être à la fin du bois. Elle reconnut son erreur ; car l’étendue en était si grande, et les chemins étaient si variés, qu’elle n’avait pu prendre le plus court pour en sortir. Pressant toujours ses pas avec vitesse, elle se vit cependant surprise par la nuit, et enveloppée dans les ténèbres. N’y voyant presque plus, la nécessité de borner sa course devint évidente. — Où vais-je me mettre à l’abri jusqu’à demain matin, se dit-elle, en