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cette objection eut-elle été levée, comment deviner la route qui allait à Venise ? Cependant l’essentiel était de sortir de l’enceinte destinée à ses promenades ; elle serait bien venue à bout du reste après.

Dans cette position, la pensée de séduire Catau lui vint subitement à l’esprit. Condamnée presqu’entièrement à la société de cette fille rustique, elle sut remarquer qu’un certain bon naturel, que quelque docilité ne lui étaient pas étrangers, et se cachaient mal sous la sévérité qui lui avait sans doute été commandée.

Catau était une paysanne de la Suisse, courte et grosse. Ses traits, durs et hommasses, annonçaient une créature rompue au travail. Elle avait été choisie par la signora, pour surveiller notre jeune demoiselle, et