Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/135

Cette page a été validée par deux contributeurs.

faisant une révérence profonde, elle lui souhaita une bonne nuit et quitta la salle.

Lorsqu’elle fut partie, cette digne et pieuse catholique commença à réfléchir qu’en se conduisant ainsi, Victoria échapperait à tous les arrangemens qu’elle avait pris pour la mortifier et la punir. Il n’en sera pas ainsi, s’écria-t-elle, en rêvant au moyen le plus sûr de la tourmenter : elle semble prendre son parti en brave, mais elle n’en sera pas quitte à si bon marché ; je veux abaisser cet esprit orgueilleux, et le rendre soumis en dépit de ses ruses.

Telles étaient les réflexions de la charitable dévote, et après avoir ainsi occupé son cerveau du malheur d’autrui, elle se mit en prières, puis se coucha.