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lère, et son cœur battait avec violence, en pensant à la trahison de sa mère et aux artifices froidement calculés d’Adolphe. Cependant elle ne conserva pas long-tems les traces de sa peine ; mais au contraire, une dignité d’expression qui eût fait honneur à de plus nobles motifs, s’empara de son être. Elle leva la tête, et quittant promptement l’attitude du désespoir, elle marcha d’un pas ferme dans son appartement. En réfléchissant avec plus de calme, il lui vint en pensée que certainement le comte de Bérenza n’avait quitté Montebello, que d’après une ruse qu’on avait employée, et non de son propre mouvement. Cette supposition fut un adoucissement pour son orgueil ; elle sentit que ses charmes n’avaient pas été dédaignés, et