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par nature, par éducation et par habitude, la colère d’un Vénitien une fois excitée, il devenait implacable et restait tel toute sa vie.

Ayant donné une idée succincte du caractère d’une nation où les scènes principales de notre histoire eurent lieu, nous allons en suivre le cours immédiat.

Pendant cette fête brillante qui fut donnée au palais de Loredani, un étranger, y arrivant, demanda à parler au marquis ; ayant appris son nom, celui-ci ordonna qu’on le fît entrer. Les portes du salon furent ouvertes, et un homme, du meilleur air, s’avançant, et saluant avec grâce, présenta à Loredani une lettre du Baron de Wurmsburg, seigneur allemand, l’un des amis distingués du marquis. Il le priait