Page:Dacre - Zofloya, tome 1.djvu/120

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Soyez assuré, M. le comte, dit-elle d’une voix discordante qu’elle tâcha de rendre douloureuse, que je remplirai vos intentions avec tout le zèle possible. Quant à vous, signora Laurina (un regard de pitié accompagnait ces paroles), dans la promesse que je fais de répondre à la confiance dont m’honore M. le comte, vous ne trouverez aucune raison de vous plaindre du traitement que recevra votre fille.

À ces mots, Laurina reconnaissante s’avança, et prenant la main de sa cousine, elle la pressa avec affection, en disant, vous n’avez pas d’enfant, chère signora, mais ayez pitié des sentimens d’une mère, et devenez-la pour ma fille : elle n’a jamais connu la contrariété, et n’a point été traitée avec dureté.