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ses traits. Adolphe, en homme du monde, la prit pour un acquiescement, et continua de la sorte :

« Votre politesse envers moi, signora, et plus encore la haute idée que j’ai de votre caractère, m’engagent à placer en vous ma confiance, que certainement je ne donnerais pas à aucune autre femme… je vous apprends donc que la jeune demoiselle qui sort à l’instant de l’appartement, doit être remise pour un tems à vos soins. Naturellement disposée au mal, ayant l’humeur dédaigneuse et hardie, elle a été élevée avec cela en véritable enfant gâté. L’indulgence et la flatterie l’ont perdue. Son cœur est déjà corrompu ; et, jeune comme vous la voyez, car à peine a-t-elle dix-huit