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parez-vous, ainsi que je vais le faire, pour notre départ. »

Cette injonction ne fut pas désagréable à Victoria, car son orgueil blessé usurpait en ce moment chez elle la place du regret et de l’amour. Sûrement, pensait-elle, si Bérenza m’eût véritablement aimée, il ne m’aurait pas quittée si froidement, si vite et sans m’écrire une seule ligne ! peut-être a-t-il craint qu’en exécutant le plan qu’il avait formé, des embarras ou quelqu’inconvénient ne vinssent l’inquiéter. C’est pourquoi, si même son départ n’a pas été volontaire, nul doute qu’il ne saisisse cette occasion de rompre avec moi ; puis-je alors le regretter ? Mais je le juge peut-être sévèrement… quelqu’artifice combiné qui ne serait pas venu à ma connais-