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porter le trouble dans ce beau monument, à abîmer cette jolie petite tache noire, dont un tout petit point noir indiquait le centre ; mes yeux exprimaient mon admiration, sur le compte de laquelle se méprit la comtesse, car elle ajouta : « Embrassez-le bien vite, monsieur le gourmand, c’est d’ailleurs tout ce que vous lui ferez. Vous pensiez peut-être que vous alliez labourer ce champ avec votre vilaine charrue ; vous vous trompiez, monsieur ; ce régal sera pour vos lèvres ; et si vous désirez tant y pénétrer, ce sera avec votre langue, tenez, comme je fais là. »

Joignant l’action à la parole, la comtesse, écartant les fesses, avance sa petite langue qui se fait pointue, et qui pénètre d’un grand pouce dans le petit réduit, qu’elle fouille un moment ; puis, me cédant sa place : « Voyons, dit-elle, comment vous vous en tirerez. » Je m’en tirai fort bien, ma foi ; après avoir mangé le contour de baisers, je lardai le petit point noir de coups de langue, qui faisaient tressaillir tous les environs. « Bien, dit la comtesse, et maintenant, à l’œuvre ! »

On conduit la blondinette sous le trapèze, et