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sous moi, répondant à mes coups de reins par des bonds qui secouent le couple, pressé sous le poids de nos corps. Moi-même, doucement bercé sur ce corps adorablement potelé, la poitrine écrasant les beaux seins de la belle gorge, je continue la manœuvre, qui s’achève pour moi dans les plus suaves transports, que partagent les trois énamourées superposées, en même temps que les deux couples, disséminés dans la chambre, témoignent leur contentement par des soupirs étouffés.

Dès que le désordre est réparé, la comtesse demande une bonne valseuse. La princesse s’offre aussitôt. Les deux danseuses remettent leurs bas de soie noire et chaussent des fins brodequins. Mina, à qui je ne soupçonnais pas ce talent, s’assied au piano, et prélude par quelques arpèges brillants ; puis elle attaque l’introduction du Beau Danube Bleu, pendant que nos deux beautés se prennent par la taille, se promènent dans des fauteuils, nous préparant à être les admirateurs muets du délicieux spectacle qui s’apprête. Les deux mignonnes vont et viennent, laissant voir leurs belles gorges qui tremblent à chaque pas.