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à Palassou ; il passa beaucoup moins de temps que ce dernier à étudier la même région montagneuse, et cependant l’Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées est, pour le temps, une œuvre complète à son point de vue, aussi bien par le fond que par la forme.

La disposition des principales masses minérales qui constituent la chaîne est bien indiquée sur la carte coloriée qui accompagne le texte ; l’étude des substances qui les constituent et de celles qui ne s’y trouvent qu’accidentellement a été faite avec un grand soin ; mais, malgré les profils généraux tracés à travers toute la chaîne et passant par cinq points différents de son axe, les relations stratigraphiques des divers systèmes de couches sédimentaires, soit entre eux, soit par rapport aux massifs cristallins, restent encore assez obscures, et les désignations employées par de Charpentier ne concordent guère avec nos classifications.

Il distingue 8 terrains dans l’étendue de sa carte ; ce sont les terrains granitique, du schiste micacé, du calcaire primitif, de transition, du grès rouge, du calcaire alpin et du calcaire du Jura, amphibolique secondaire (ophite de Palassou), tertiaire et d’atterrissements.

Dans ces divisions on trouverait aujourd’hui que le terrain de calcaire primitif comprend des roches de transition et jurassiques, le terrain de transition des roches de transition et jurassiques, le terrain de calcaire alpin et du Jura, presque exclusivement des roches crétacées et tertiaires inférieures, les terrains tertiaire et d’atterrissement, des dépôts tertiaires moyens, supérieurs et quaternaires.

En ce qui regarde les fossiles, on conçoit fort bien que, d’après la direction première de ses études et la nature même du vaste champ si accidenté qu’il parcourait, de Charpentier n’ait pas tiré grand profit de ceux qu’il a rencontrés. Il range dans le terrain de transition des roches où il signale des Bélemnites à Angoumer, au bois de Lembége près Saitnt-Girons, au pic de Bédillac, à la ferme d’Escot dans la vallée d’Aspe, puis des acéphales dans cette dernière, dans celle d’Ossau, de Ger, etc., des Ammonites dans les marbres rouges de Cierp,