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soient une continuation de celles du Mexique et des chaînes de l’Amérique méridionale.

« À l’ouest des monts Alleghanys, le grand bassin du Mississipi est secondaire (alluvial) d’alluvion[1], et la chaîne de montagnes qui sépare les eaux du Mississipi d’avec les rivières sur l’Atlantique est principalement composée de calcaire secondaire avec coquillages. »

Si, après avoir reproduit une partie du mémoire et de la lettre de Maclure, nous en cherchons l’application sur la carte des États-Unis de l’Amérique du Nord, insérée dans le vol. LXXII. du Journal de physique[2], nous y reconnaîtrons ce qui suit.

Les roches primitives indiquées depuis l’État du Maine jusqu’en Alabama, presque d’une manière continue, formant une bande plus ou moins large dirigée N.-E., S.-O., correspondent en général aux diverses roches cristallines, éruptives, schisteuses ou métamorphiques de nos classifications actuelles. Les roches de transition qui constituent une bande étroite, non interrompue, dirigée de même, depuis les environs d’Albany jusqu’au pays des Choctaws (Alabama), présentent encore quelques lambeaux détachés dans le Massachusetts, entre Boston et Newport, puis une bande étroite, discontinue, presque parallèle à la précédente, au nord-ouest de Philadelphie et de Baltimore, s’en détachant ensuite pour se diriger au S.-O. dans la Caroline du Nord.

Les roches secondaires de l’auteur, qui occupent la presque totalité du bassin oriental du Mississipi, ou l’espace compris entre la rive gauche du fleuve et les Alleghanys, appartiennent, au contraire, aux roches de transition actuelles, y compris la formation de charbon, ou terrain houiller, regardée comme secondaire par l’école de Werner. Une bande secondaire, située à l’est, comprend les grès rouges et les poudingues de la vallée du

  1. Il y a probablement ici quelque erreur d’impression ou du copiste, le mot alluvial ou d’alluvion n’étant, pour l’auteur, nullement synonyme de secondaire.
  2. 1811