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et sérieuse qui caractérise son « Enfer ». Ce genre de poésie presque inconnu parmi nous doit réussir au milieu des événemens opposés, qui varient la scène de la révolution française. Les mêmes causes amènent les mêmes-effets. Qui me dira si le génie de Rome a plus influé sur le siècle du Dante que sur le nôtre ? Sans doute on s’étonnera qu’au milieu des disputes théologiques, le poëte Florentin ait tonné avec tant d’énergie contre le despotisme pontifical et l’anarchie qu’il soudoyoit ; mais c’étoit au siècle de la philosophie qu’il appartenoit de voir tomber, avec le vandalisme destructeur, cette superstitieuse théocratie, qui versa des torrens de maux sur l’humanité entière.

À ce pouvoir funeste, il est tems que la philosophie réparatrice oppose un pouvoir bienfaiteur, qui fondé sur les arts et la vérité efface les maux qu’un double fanatisme a versé sur nos contrées. C’est à cette philosophie bienfaisante, trop longtemps outragée par l’ambition qui ensanglanta