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4 ΟΛΥΝΘΙΑΚΟΣ A.


μὴ μόνον πόλεων καὶ τόπων ὧν ἦμέν ποτε κύριοι φαίνεσθαι προϊεμένους, ἀλλὰ καὶ τῶν ὑπὸ τῆς τύχης παρασκευασθέντων συμμάχων καὶ καιρῶν.

Τὸ μὲν οὖν, ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοι, τὴν Φιλίππου ῥώμην διεξιέναι καὶ διὰ τούτων τῶν λόγων προτρέπειν τὰ δέοντα ποιεῖν ὑμᾶς, οὐχὶ καλῶς ἔχειν ἡγοῦμαι. Διὰ τί ; Ὅτι μοι δοκεῖ πάνθ’ὅσ’ἂν εἴποι τις ὑπὲρ τούτων, ἐκείνῳ μὲν ἔχειν φιλοτιμίαν, ἡμῖν δ’οὐχὶ καλῶς πεπρᾶχθαι. Ὁ μὲν γὰρ ὅσῳ πλείον’ὑπὲρ τὴν ἀξίαν πεποίηκε τὴν αὑτοῦ, τοσούτῳ θαυμαστότερος παρὰ πᾶσι νομίζεται· ὑμεῖς δ’ὅσῳ χεῖρον ἢ προσῆκε κέχρησθε τοῖς πράγμασι, τοσούτῳ πλείον’αἰσχύνην ὠφλήκατε. [4] Ταῦτα μὲν οὖν παραλείψω. Καὶ γὰρ εἰ μετ’ἀληθείας τις, ὦ ἄνδρες Ἀθηναῖοι, σκοποῖτο, ἐνθένδ’ἂν αὐτὸν ἴδοι μέγαν γεγενημένον, οὐχὶ παρ’αὑτοῦ. Ὧν οὖν ἐκεῖνος μὲν ὀφείλει τοῖς ὑπὲρ αὐτοῦ


que nous paraissions renoncer, non-seulement aux villes, aux pays dont nous avons été les maîtres, mais encore aux alliés et aux occasions que nous a préparés la fortune.

II. Passer en revue les ressources de Philippe, et par cette énumération vous engager, Athéniens, à Lire votre devoir, cela n’est pas chose convenable, je crois. Pourquoi ? Parce que tout ce qu’on pourrait dire à cet égard ne serait pas sans quelque gloire pour lui, et ne ferait pas honneur à notre conduite. De son côté, on le regarde comme un homme d’autant plus étonnant, qu’il a, par ses actions, surpassé l’opinion qu’on avait conçue de lui-même ; du vôtre, plus vous avez fait un mauvais usage des circonstances, plus a été accablante la honte que vous avez subie. Laissons donc cela de côté ; car un examen impartial nous montrerait, Athéniens, que c’est par nous,et non par lui, qu’il est devenu grand. Quant à ces hommes à qui il doit de la reconnaissance pour nous avoir gouvernés selon ses inté-