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toujours considérés comme des variétés distinctes du sommeil. Mais ce qui me surprend davantage, je l’avoue, c’est de trouver deux articles à part, l’un consacré aux rêves et l’autre aux songes, tous deux écrits d’ailleurs par Moreau (de la Sarthe), médecin, plus renommé comme physiologiste que comme praticien. Si nous y ajoutons l’article Sommeil, par Montfalcon, où il est souvent empiété sur le même domaine, nous aurons à examiner dans un seul livre trois sources d’appréciation sur le même sujet.

J’ai déjà déclaré que, pour mon propre compte, je n’entends établir aucune différence entre le mot rêve et le mot songe, préférant éviter autant que possible les distinctions inutiles, et m’en tenir à l’autorité du dictionnaire de l’Académie qui définit réciproquement l’une par l’autre deux expressions tout à fait synonymes dans mon esprit.

Ceci posé, suivons l’ordre tout naturel des choses et commençons par examiner l’article sommeil.

L’une des principales difficultés du travail que j’ai abordé, c’est de savoir se maintenir dans les limites d’un sujet qui touche de si près à tant d’autres par tant de points indéterminés. Ce désir de restreindre autant que possible le champ de mes observations et de mes recherches m’a fait entrer