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organisme (oppression, mouvements nerveux, etc.), réveilleront aussitôt des idées en rapport avec les impressions auxquelles elles furent originairement liées, et ne manqueront point de jeter ainsi à la traverse du rêve préexistant tout le contingent des images solidaires de ces idées nouvelles, sauf à laisser l’esprit se débrouiller comme il le pourra de cet amalgame hétérogène. Que de complications, que de superpositions, que d’anomalies on doit s’attendre à rencontrer dès lors sans en être surpris !

Ce fait, qu’il s’établit souvent chez l’homme endormi une corrélation immédiate entre les impressions que subit le corps et les idées qui forment le rêve, est si universellement reconnu que je ne crois pas devoir m’arrêter à le démontrer. Ce qui demeure à étudier, c’est l’action variée de ces diverses impressions sur la trame de nos rêves, et j’estime qu’en fait de songe naturel, il n’en est point de si bizarre ni de si complexe qui ne procède de l’un ou de l’autre de ces deux phénomènes, ou bien de ces deux phénomènes réunis :

1° Déroulement naturel et spontané d’une chaîne continue de réminiscences ;

2° Intervention subite d’une idée étrangère à celles qui formaient la chaîne, par suite de quelque cause physique accidentelle.

Une analyse plus approfondie des opérations