Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/485

Cette page n’a pas encore été corrigée

ci-dessus indiqués, comme du salpêtre, du soufre et du charbon, ces trois éléments d’une autre sorte. Isolés, ils n’ont rien qui étonne ; combinés, ils produisent des effets surprenants.

Une affirmation purement théorique des vertus de la poudre eût été certainement accueillie jadis avec une incrédulité bien grande, et je ne saurais exiger par anticipation plus de confiance dans le résultat des moyens que je propose pour maîtriser les illusions du sommeil. Qu’on veuille bien cependant suivre mes indications précises ; qu’on mette de la persévérance à contrôler sciemment ce qu’elles valent, et j’accepte volontiers par avance le jugement qu’on en portera.

Ici, je prévois une objection ou réflexion de quelques esprits positifs. À supposer, penseront-ils, que l’expérience confirme pleinement tout ce qui vient d’être avancé, que chacun soit maître de régler ses rêves et de soumettre pendant la nuit son imagination à sa volonté, quelles seront les conséquences de cette découverte, et quelle en sera l’utilité ?

Il me serait permis de répondre à cela que chacun trouvant utile ce qui l’intéresse, le seul résultat de pouvoir rêver à ce que bon lui semble sera jugé de soi-même fort utile par qui conque y prendra son plaisir. Mais je n’entends pas, je n’ai jamais entendu réduire aux proportions d’un simple