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et Ariane suivis par une troupe de faunes et de satyres. En m’éveillant, je me suis rappelé que la composition de ce bas-relief était exactement celle d’un tableau que je connais depuis longtemps. Mon imagination, pour composer ce rêve avec des réminiscences de formes, a donc ajouté le relief et supprimé la couleur. »

— Dans un autre rêve : « J’ai vu d’abord une statue sur son piédestal, placée devant une muraille tendue de velours ou de papier vert. Au bout d’un instant, ce n’était plus une statue, mais une simple peinture à fresque. Bientôt l’illusion d’une statue véritable se reproduisit pour s’effacer encore, et ainsi plusieurs fois de suite, jusqu’à ce que, m’étant approché de la muraille, je ne vis plus qu’un grossier badigeonnage dont je demeurai tout étonné ! »

— « Je croyais feuilleter un recueil de caricatures coloriées, exécutées avec une verve qui me charmait. Je voulais en retrouver une qui m’avait particulièrement amusé, mais je n’y parvenais pas et j’en voyais sans cesse de nouvelles. Par le souvenir que j’ai gardé de quelques-unes (d’une naïveté tout enfantine), je tiens pour à peu près certain que ce n’étaient point des réminiscences, mais bien des compositions instantanées de mon imagination. »

— « Je me suis cru dans une bibliothèque attenante