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une route du voisinage, avec les incidents que comporte cette nouvelle direction. »

« Je rêve que je viens de prendre un bain de mer et que je me promène sur la plage, une serviette à la main. Je jette cette serviette sur mes épaules en guise de peignoir. Un moment après, je n’ai plus de serviette, mais je me crois drapé dans un large peignoir. »

Ce genre de substitutions par à peu près est très fréquent. La volonté, nous l’avons vu, n’y est pas étrangère, et c’est toujours la pensée qui précède et fait surgir la vision. En voici un nouvel exemple concluant :

« Je me crois dans un bois, défendant avec une branche d’arbre un jeune enfant menacé par une sorte de bohémien. Cet homme est armé d’un long couteau. Je regrette de n’avoir pas sous la main, moi aussi, certain yatagan que je possède. J’ai pensé fortement à ce yatagan ; je le vois, je le tiens. Toutefois, l’idée du yatagan a entraîné celle de mon cabinet de travail, où j’ai coutume de le voir. Ici, le changement de décors a complètement rompu la trame principale du rêve. Il n’est plus question du bohémien ni de l’enfant. Le cadre de mon cabinet de travail a fait naître un tout autre tableau. »

« Je donne le bras, en rêve, à la très jolie Mlle V..., que la nuance vénitienne de sa magnifique