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éveillé, jusqu’à l’idée qui m’occupait au moment de mon réveil, et cela sans rien perdre des différentes choses que j’ai cru voir, entendre ou faire successivement. Voici ce qui s’est passé : Étant encore éveillé, mais tout près de m’endormir, j’ai pensé vaguement à la visite que nous devions faire le lendemain matin au château d’Ors... et la grande allée des marronniers par où l’on y arrive s’est présentée à mon souvenir. D’abord, je l’ai vue comme dans un brouillard. Et puis, j’ai distingué nettement des arbres avec leurs feuilles bien vertes et bien découpées. Seulement, ce n’était plus l’allée des marronniers d’Ors... mais, je crois, une allée des Tuileries ou du Luxembourg. Beaucoup de gens s’y promenaient. J’y reconnus M. R... avec Alexis de B... et je me mis à causer avec eux. Pendant ce temps, des jardiniers ou bûcherons travaillaient à déraciner un gros arbre mort. Ils nous crièrent de nous éloigner, parce que l’arbre pourrait tomber de notre côté. Aussitôt, et avant même que nous ayons fait un pas pour nous ranger, je vis l’arbre écraser mes compagnons, et l’émotion que j’en ressentis m’éveilla.

« Je me crois bien sûr d’avoir compris, cette fois, comment on s’endort et comment le rêve commence. »

Je continue d’emprunter des exemples à mes cahiers de notes :