Page:D'Hervey de Saint-Denys - Les Rêves et les moyens de les diriger, 1867.djvu/253

Cette page n’a pas encore été corrigée

est dans tout s’appliquerait merveilleusement à une infinité d’observations qu’il faut cependant cantonner à quelques places déterminées. Tel rêve nous offre un exemple curieux des tours de force de la mémoire, en même temps qu’il peut servir à prouver que l’attention n’est point suspendue pendant le sommeil. Tel autre nous montre à la fois comment certaines idées s’enchaînent, comment certaines images se déforment, et comment nous pouvons évoquer, retenir, guider ou chasser certaines illusions tout en dormant. Bien souvent les problèmes à résoudre sont eux-mêmes d’une nature très complexe ; ils demanderaient précisément à être résolus pour être classés. À défaut de meilleure méthode, celle que j’adopterai sera donc celle-ci :

Rappelant d’abord quelques points capitaux sur lesquels nous venons de voir que la controverse s’était surtout exercée, je commencerai par grouper ensemble des observations tendant principalement à démontrer :

1° Qu’il n’est point de sommeil sans rêve ;

2° Que ni l’attention, ni la volonté ne demeurent nécessairement suspendues pendant le sommeil.

Et, ces premières divisions faites, je chercherai ce que l’expérience peut nous enseigner sur la marche et le tissu des rêves, comme sur les