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auquel j’adresse la parole, en lui demandant son nom. Il m’apprend qu’il s’appelle C..., qu’il est le garde du pont, puis il disparaît pour laisser la place à d’autres personnages. Je me réveille avec le nom de C... dans la tête. Était-ce là une pure imagination, ou y avait-il à Trilport un garde du nom de C... ? Je l’ignorais, n’ayant aucun souvenir d’un pareil nom. J’interroge, quelque temps après, une vieille domestique, jadis au service de mon père, et qui me conduisait souvent à Trilport. Je lui demande si elle se rappelle un individu du nom de C..., elle me répond aussitôt que c’était un garde du pont de la Marne quand mon père construisait un pont. Très certainement je l’avais su comme elle, mais le souvenir s’en était effacé. Le rêve, en l’évoquant, m’avait comme révélé ce que j’ignorais. »

« Un autre jour, écrit ailleurs M. Maury, le mot de Mussidan me revint à la mémoire ; je savais bien que c’était le nom d’une ville de France, mais où était-elle située, je l’ignorais, ou, pour mieux dire, je l’avais oublié. Quelques jours après je vis en songe un certain personnage qui me dit qu’il venait de Mussidan ; je lui demandai où se trouvait cette ville. C’est, me répondit-il, un chef-lieu de canton du département de la Dordogne. Je me réveille ; je me hâte de consulter un dictionnaire géographique, et à mon grand étonnement je constate que l’interlocuteur