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idées quand aucune cause matérielle anormale ne vient les interrompre ou les modifier.

Si la part des fibres cérébrales doit être faite, je dirai qu’elles sont comme les cordes du violon sous les doigts de l’artiste. Elles peuvent vibrer, elles peuvent donner un son, mais elles n’en sont pas moins elles-mêmes un instrument inerte, et le motif musical, c’est l’inspiration de l’artiste qui le produit.

Et maintenant, pour revenir à l’origine même du rêve qui vient d’être succinctement analysé, si l’on demande comment fut amenée d’abord l’idée du voyage en chemin de fer, premier chaînon de la série d’impressions décrites, je répondrai qu’elle a pu l’être également par une simple filiation d’idées antérieures, spontanément associées, et dont le peint de départ a précédé le sommeil, ou bien par l’intervention d’une cause physique interne ou externe, telle qu’un mouvement du sang, ou le sifflement d’une serrure, ou tout autre bruit capable de réveiller, par analogie de sensations précédemment perçues, l’idée de ce genre de locomotion.

Si j’étais obligé, pour ma part, d’adopter une classification des rêves considérés dans leur cause première, je les diviserais donc simplement en trois catégories :

1° Ceux qui sont dus à la seule association des idées.