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Plus loin l’auteur attribue à la fatigue ou à l’ébranlement du cerveau « plusieurs rêves assez suivis qui sont fréquents après l’usage inaccoutumé de quelque exercice violent, tel que la chasse et l’équitation, ou, chez les enfants, à la suite de jeux très animés ».

« On aperçoit souvent, continue-t-il, la cause occasionnelle de ces différents rêves ou rêvasseries ; mais en vain voudrait-on en découvrir le premier noeud, le point de départ. » C’est cependant ce premier noeud, ce point de départ que je crois avoir saisi plus d’une fois, et que j’espère aussi mettre le lecteur en état de saisir lui-même.

« Les rêves qui se composent d’une trame, d’un enchaînement d’idées et d’images s’éloignant le moins possible de la manière d’être du rêveur, de ses habitudes d’esprit, etc., indiqueront généralement la santé, puisqu’ils dénoteront l’absence de sensations anormales de nature à déranger le cours naturel des idées. »

Cela est très juste, et tout à fait élémentaire. II n’est pas moins évident, par contre, que les rêves qui nous offriront des scènes ou des tableaux émouvants, en dehors de nos préoccupations ordinaires, entraîneront, de prime abord, la présomption d’un état insolite dans l’organisme du rêveur. Moreau (de la Sarthe), qui va consacrer le dernier