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l’on peut regarder comme la nature et l’essence du rêve.

« Plusieurs impressions intérieures de douleur produisent également des rêves qui se rattachent quelquefois à ces affections d’une manière plus ou moins directe. Les cauchemars les plus pénibles sont ceux des personnes qui ont des spasmes du bas-ventre, ou une respiration très difficile, ou une maladie de coeur ou des gros vaisseaux. Les hypocondriaques, les femmes nerveuses, hystériques, enfin tous les individus qui ont des digestions laborieuses sont exposés aux mêmes rêves.

« Frappées de ces rapports entre les rêves et leurs causes occasionnelles, quelques personnes ont pensé avec raison que plusieurs perceptions, plusieurs idées qui se présentent à l’esprit pendant les rêves ne sont pas complètement erronées ou illusoires. M. le professeur D. [1], avec lequel je m’entretenais un jour de ces importantes matières, m’a paru convaincu, d’après ses observations et son expérience personnelles, que les rêves pendant lesquels on est fortement préoccupé d’une idée particulière, de l’idée, par exemple, que l’on se trouve plongé dans l’eau, au milieu d’un incendie, qu’un membre est gelé ou mort, etc., dépendent d’un état morbide et déterminé de l’organisation.

  1. Probablement le docteur Double.