Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

ommençaient à m’apparaître ; je fus au contraire stimulé et plus désireux que jamais de faire jaillir la vérité.

J’écrivis de nouveau à des officiers de tout grade, depuis les divisionnaires qui étaient à Metz, jusqu’aux sous-lieutenants, leurs officiers d’ordonnance. Je me suis adressé à ceux qui, ayant connu le maréchal Bazaine, avaient été mêlés, de près ou de loin, au procès de Trianon, et auxquels je reconnaissais assez d’indépendance d’esprit, de loyauté et de franchise pour rendre hommage à la vérité, sans préoccupation d’aucune sorte.

Tous ceux à qui j’adressai des lettres, et je tiens à leur en exprimer ma reconnaissance, me firent l’honneur de me répondre.

Quelques-uns d’entre eux, qui ont joué des rôles importants dans la lugubre tragédie de Metz, m’ont parlé avec franchise, mais en me priant de ne pas publier leurs appréciations. D’autres, qui ont occupé de grands emplois civils en France, et dont la haute intégrité impose le respect et la confiance, m’ont laissé libre de publier ou de ne pas publier, à mon choix. Je regrette sincèrement de n’être pas autorisé à nommer l’officier général dont les notes m’ont si puissamment aidé à écrire ce volume, et auquel j’aurais voulu pouvoir exprimer publiquement ici ma reconnaissance.

Enfin, m’étant à peu près rendu compte des conclusions que les renseignements qui me parvenaient de toutes parts m’obligeraient à tirer, j’entrepris un nouveau