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désastres aussi complets, à coup sûr, que Waterloo et Sedan !

Quel que soit le sort que nous réserve l’avenir, je viens de trouver partout, en parcourant toute la partie de l’Allemagne qui touche à notre frontière, la même confiance dans l’état-major allemand, jointe à la haine de la France, et au désir de la voir à jamais réduite à l’impuissance.

J’ai visité, l’un après l’autre, ces funestes champs de bataille, qui nous rappellent de si cruels et de si humiliants souvenirs. J’ai revu cette forteresse de Metz, dont la chute a été suivie d’une lutte, qui ne pouvait avoir d’autre résultat que de rendre la paix plus désastreuse. Qui donc aujourd’hui oserait le nier et affirmer, comme alors, qu’un seul, Bazaine, ait été coupable ? J’ai voulu en avoir le cœur net. En quittant l’Allemagne, je suis allé jusqu’en Espagne recueillir le dernier témoignage du condamné de Trianon, avant qu’il soit allé rejoindre les autres acteurs de ce drame lamentable.