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et moi, à voter ma rédaction, afin de ne pas concourir à l’établissement d’un dangereux précédent, et de ne pas exposer la Chambre des Pairs au reproche de ne s’astreindre à aucune règle. Au moment de l’appel pour la déclaration de culpabilité, j’ai demandé à être autorisé à m’abstenir sur Montholon. Ma phrase, bien tournée, avait été favorablement accueillie. Mais M. Decazes ayant demandé la même exception, M. Molé a fait remarquer que beaucoup pourraient mettre en avant des motifs analogues, et la Chambre, consultée, a déclaré qu’elle me refusait l’autorisation de m’abstenir. M. de Montguyon, qui s’était réservé afin de pouvoir dire comme M. Mounier, a été obligé de voter.

« Dans la délibération sur la culpabilité, Desjardins a été mis en liberté à la majorité de 84 contre 76 : j’étais de la minorité.

« Galvani a été également, et par une inconcevable indulgence, déchargé par 94 contre 60.

« Pour d’Alembert, secrétaire, qui avait pris un habit militaire, et qui avait été donné au Prince par le maréchal Clauzel, il a été voté de la même manière. Debure a été mis hors d’accusation par 130 contre 31. La délibération sur la peine a été très animée et prolongée pendant trois séances par le Prince. D’Alton-Shée, dans un discours écrit, a demandé la peine de mort ; du reste, il y avait eu unanimité — Portalis, Breteuil et moi exceptés ; et 16 pour un emprisonnement de vingt ans.

Montholon, pour la mort ; 2 de Fleury et Dejean,— 50