Page:D'Hérisson - La Légende de Metz, 1888.djvu/40

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’élan aux idées, tout en développant les intérêts matériels, à raffermir le pouvoir en le rendant responsable, à discipliner les masses d’après les facultés intellectuelles, enfin à réunir autour de l’autel de la Patrie les Français de tous les partis, en leur donnant pour mobile l’honneur et la gloire. Remettons le peuple dans ses droits, l’aigle sur nos drapeaux et la stabilité dans nos institutions.

« Eh quoi, les princes de droit divin trouvent bien des hommes qui meurent pour eux, dans le but de rétablir des abus et des privilèges, et moi, dont le nom représente la gloire, l’honneur, les droits du peuple français, mourrai-je donc seul dans l’exil ! »

Un mensonge habilement répandu parmi les soldats, faisant passer le prince pour un imposteur, pour le propre neveu du colonel Vaudrey, fit tout manquer. Ce mensonge était inepte, mais tout à fait à la portée du raisonnement des masses.

Le prince fut arrêté à la caserne de Finckmatt, et aussitôt mis en prison.


Voici la première lettre qu’il adressa à la reine Hortense, sa mère :


« Strasbourg, 1er novembre 1836.

« Ma chère mère,

« Vous avez dû être bien inquiète de ne pas recevoir de mes nouvelles, vous qui me croyiez chez ma cousine ;