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Kléber, ce vaillant général, qui eut, dit-on, — malgré ce qu’en dit Las Cases, — l’honneur d’inspirer de la jalousie à Bonaparte, est né à Strasbourg, le 6 mars 1753. Sa dépouille mortelle, rapportée du Caire, repose sous le monument élevé à sa mémoire sur la place qui porte encore son nom.

On lit sur le piédestal de sa statue :

A

KLÉBER,

SES FRÈRES D’ARMES,

SES CONCITOYENS,

LA PATRIE, 1840.

ICI REPOSENT SES CENDRES.


Le général est représenté debout, dans une attitude fière et martiale. On éprouve un sentiment pénible en voyant ce héros français dominer d’un air vainqueur tous les casques pointus qui grouillent au-dessous de lui.

C’est encore sur cette place, au coin de la grande rue, que se trouve le corps de garde central le plus important de la ville. Il est ménagé au rez-de-chaussée d’un grand corps de bâtiment, élevé sur l’emplacement d’un couvent dont la place actuelle était le cimetière.

Ce monument, qui sert à divers usages municipaux, — Conservatoire de musique, etc., — a dû être reconstruit presque en totalité, après le bombardement, ainsi que la majeure partie des monuments de la ville. La façade en grès rouge est entièrement neuve.