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par M. Gambetta et autres, et leur dut d’être sénateur.

C’est une autre histoire non moins lamentable.

MM. Gambetta et d’Andlau, dans la pression occulte qu’ils ont exercée sur la direction des poursuites contre le maréchal, ne purent parvenir à lui faire appliquer l’article 77 du Code pénal qui s’occupe du crime de trahison. Le jugement rendu fournissait à M. Gambetta une belle occasion de reconnaître publiquement son erreur.

Il n’eût pas ainsi réparé le mal qu’il a fait, il n’eût peut-être pas réussi à déraciner la légende ; mais il eût échappé à l’accusation d’avoir, — inconsciemment, je veux le croire, — mis le poignard aux mains d’un Hillairaud.

Ce n’est pas impunément que dans notre temps, où la politique s’attaque à tous les cerveaux les plus malades comme les plus sains, l’on peut dire, comme M. Gambetta a eu le malheur de le crier à toute la France : Le crime de Bazaine est au-dessus même des sentiments de la justice.

Ne trouvez-vous pas, Monsieur, que la justice de Dieu a commencé son œuvre 1 ?